La France souhaite accueillir la prochaine Gigafactory de Tesla. L’idée a été partagée par le ministre du numérique du pays, Jean-Noël Barrot, lors d’une interview mercredi.
Lors d’un entretien avec CNBCCharlotte Reed, lors de la conférence Viva Tech à Paris, le ministre a indiqué que beaucoup d’efforts ont été faits pour rendre l’idée d’une potentielle Gigafactory en France réalisable. Le ministre a également fait allusion au secteur des batteries en plein essor dans le pays, ce qui devrait contribuer à attirer Tesla.
« Ce serait formidable d’avoir une usine Tesla en France, il y a eu beaucoup d’efforts et d’énergie pour s’assurer que c’est possible, et cela peut se produire. Nous avons également investi dans tout un secteur de batteries électriques, et nous allons donc essayer de le convaincre que la France est le meilleur endroit possible en Europe pour implanter la prochaine usine Tesla », a déclaré M. Barrot.
Il a également fait l’éloge de Musk, qu’il a décrit comme un « grand inventeur, probablement l’un des plus grands de ce début de siècle ».
Il est intéressant de noter qu’Elon Musk devrait également prendre la parole lors du Viva Tech Summit. Le PDG de Tesla devrait toutefois s’exprimer vendredi. Si les efforts de la France pour attirer Tesla sont couronnés de succès, la conférence pourrait être un bon événement pour l’annonce d’une Gigafactory.
Ceci étant dit, Tesla a déjà une Gigafactory en Europe avec la Gigafactory Berlin, qui produit le Model Y. La Gigafactory Berlin est l’une des installations les plus intéressantes de Tesla, en partie parce qu’elle est équipée d’un atelier de peinture avancé capable de créer des teintes uniques comme Midnight Cherry Red et Quicksilver.
Les commentaires de M. Barrot sur la France et ses intentions d’attirer un investissement dans la Gigafactory contrastent fortement avec ses commentaires sur une autre entreprise dirigée par Elon Musk, Twitter. Le mois dernier, le ministre a déclaré que Twitter pourrait être interdit dans l’UE si l’entreprise de médias sociaux ne suivait pas la prochaine loi sur les services numériques, qui entrera en vigueur en août.
« La Commission européenne examinera de très près les mesures que Twitter compte prendre pour respecter ces nouvelles obligations. Si Twitter ne se conforme pas à ces obligations, la société s’exposera à des sanctions pouvant aller jusqu’à 6 % de son chiffre d’affaires mondial… Si ces manquements ne sont pas corrigés, la société sera obligée de quitter l’Union européenne. Ce que nous avons vu ces deux dernières semaines n’est pas rassurant quant à la capacité de Twitter à se conformer à ces nouvelles règles », a déclaré M. Barrot.
